VIREE DE PARTOUT MAIS RATTRAPEE PAR LCI ET ARDISSON, L’ESSAYISTE LA PLUS SEXY DE FRANCE PLAIDE POUR UNE NOUVELLE CITOYENNETE GASTRONOMIQUE ET PLUS D’ORGASMES AUX FROMAGES. UN ENTRETIEN DELIRANT AVEC LE CRITIQUE EMMANUEL RUBIN, UN MOUTON, DU BRIE DE MEAUX ET QUELQUES VERRES DE VIN…
Une tomate farcie au riz, veau et jus de veau, un velouté de petits pois à la burrata et basilic, du magret de canard rôti aux pêches, quelques gougères, un verre de Gevrey-Chambertin (Domaine Trapet, Père et Fils), un autre de Mâcon-Bray (Atout Vent, Domaine de Thalie), une belle part de Brie de Meaux… Et un mille- feuilles aux framboises crème vanille (épais comme un bottin) pour finir. Décidément, même virée de partout et réduite au chômage technique, Natacha Polony, l’ancienne voix de la revue de presse d’Europe 1 et présentatrice de Polonium (Paris Première), ne se laisse pas abattre ! À la table du restaurant Maxan (3 rue Quentin-Bauchart, Paris 8e), toute vêtue de cuir comme Catherine Lara sur sa moto, l’essayiste- polémiste de Nous sommes la France (Plon) et maman de trois « grumeaux » (Eneko, Cosima et Bartolomé, ndlr) goûte un dernier verre de Bugey (Pinot Noir, Sous le Château) en attendant notre ami Emmanuel Rubin, le célèbre critique du Figaro (et polémiste de table incontournable sur Paris- centre), pour un entretien à coudes levés sur la citoyenneté gastronomique des terroirs, l’éducation au goût à l’école, la poule noire du Berry en barbouille, les coupes de cheveux à la Desireless, la web-TV qui porte son nom, ses nouvelles aventures chez LCI et Ardisson (Les Terriens du Dimanche sur C8)…
Ajoutez à cela également : les orgasmes aux fromages, la lotte rôtie au poivre à Saint-Malo, le métier de journaliste et la tourte de volailles à l’Époisses… Et vous comprendrez que leurs débats ont parfois volé si haut que nous leur avons laissé le temps de retomber dans leur assiette. C’est donc un entretien fleuve et un document exceptionnel que vous allez lire dans les pages suivantes. En tous cas, des échanges de vues au moins à la hauteur de cette série photo hallucinante de Pierre Monetta (librement inspirée de Delacroix, La Liberté guidant le peuple) où – faut-il le préciser – tout est rigoureusement vrai : du caddie en or à la Puff Daddy aux tourtes auvergnates de Frédéric Lalos, en passant par la bouteille de Château Romanin (Alpilles), les bottes de paille et le mouton « Marcel », gentiment fourni par nos amis de IDS Animations. Attention, vous êtes prêts ? Prenez une chaise, passez à table, buvez un coup et décommandez tous vos rendez-vous. Ça va commencer… O.M.
_ Natacha Polony, pour attaquer direct sur le mode alimentaire, le monde médiatique ressemble à ce gros estomac qui ingère parfois aussi vite qu’il les vomit ceux qui le nourrissent. Ces dernières semaines ont été rudes pour la petite boutique Polony. Paris Première a mis fin à votre émission Polonium et, dans la foulée, Europe 1 vous débarquait de son antenne. Polony est-elle la première victime expiatoire des médias sous l’ère Macron ?
_ N.P. : C’est possible, je n’en sais rien mais j’ai en horreur la position de victime. Plus prosaïquement, la direction d’Europe 1 m’a brutalement évincée.
_ Le nouveau patron de la matinale d’Europe 1, Patrick Cohen, aurait demandé à la direction de la station de choisir entre vous et lui ?
_ N.P. : Là encore, je l’ignore sincèrement et, quand bien même, ce ne serait pas ma nature de le dire. D’ailleurs je ne connais pas, personnellement, Patrick Cohen…
_ Mais lui a l’air de vous connaître…
_ N.P. : Visiblement !
_ Vous semblez n’avoir ni goûté, ni digéré cette éviction. Est-ce pour cela que vous les attaquez aux prud’hommes ?
_ N.P. : Je fais simplement valoir mes droits, ce qu’on me doit : la requalification de mes cinq ans de CDD en CDI. Pendant plus d’un mois, on m’a confortée dans l’idée (…)
Entretien : Emmanuel Rubin. Photo : Pierre Monetta.
Lire l’intégralité de l’entretien avec Natacha Polony dans le nouveau Grand Seigneur, actuellement en kiosques.